Jean Marc Doron ne vise pas à restituer le visible mais à “rendre visible” au travers de l’abstraction pure, un paysage universel. Il suggère sans donner de message. A l’”autre” de surprendre, de deviner, de faire quelque peu sienne sa révélation. Sur les fonds mouvants de ses paysages mentaux se détachent des masses frémissantes de vie où la couleur juxtaposée en larges couches se transforme et se mue sous les yeux des spectateurs, se dédoublant, se centuplant à l’infini. Mais rien d’angoissant ni de torturé là-dedans. Une sorte de cinéma muet et encore immobile qui ne demande que votre regard pour tourner.
Pascal Landré