« Le Temps presse, je te parle d’ici » , textes de Murielle Le Roy
mise en espace et jeu Sylvie Pothier
« Le Temps presse, je te parle d’ici », à la fois vers libres, prose et poésie, a été écrit face au déclin de mes jours annoncé. Qu’est-ce qu’être poète, poétesse ? La définition m’échappe, tant il me semble que nous l’avons tous été un jour. Il y a celles et ceux qui ont tracé des voies, ouvert des espaces, fait chanter la lumière cachée au creux des pierres, de l’azur, des songes. Il y a celles et ceux qui m’accompagnent depuis l’enfance : Vian, Baudelaire, Rimbaud, Aragon, Eluard, Prévert, Desnos, Louise Labé, Louise de Vilmorin. Celles et ceux découverts à l’âge adulte : Andrée Chedid, Christine de Pisan, Marguerite Yourcenar, Ingeborg Bachmann, Catherine Pozzi, Pessoa, Francis Ponge, Philippe Jaccottet, Yves Bonnefoy et la cohorte de tous les autres. Qu’est-ce que la poésie ? Un souffle nécessaire à tout homme sur la terre, pour lui permettre le grand voyage intérieur de la liberté. A la cime de tous les arts, elle recompose le monde et la vie au prisme de la beauté, condition nécessaire pour que toute existence prenne son sens. Elle est une lumière qui oriente. Une force qui soutient. Elle est l’amour qui triomphe des ténèbres.
Je n’ai jamais fait profession de poétesse. Même si tout au long des mes jours, j’ai couché sur le papier des émotions. « Le Temps presse, je te parle d’ici », est différent. IL est une parole voulue en dépit du silence de la mort et mes mots sont tous lancés par-delà les étoiles et le vent, pour ma mère en allée il y très longtemps. D’une certaine façon, il symbolise mon testament d’amour, à l’aube de mes 70 ans.
jeudi 8 août 15h15
Amours déchantés
Vanessa Pivain, chant , Christian Sauvage piano
« Amours Déchantés »
L’amour encore et toujours. L’amour,en chansons. Autour du piano de Christian Sauvage ,avec Vanessa Pivain au chant. Leur duo musical, émouvant, drôle, attachant, Ce nouveau répertoire, nous fait traverser les époques et les styles, de Kurt Weil à Gainsbourg ,en passant par Barbara. La poésie , le chant , la musique, dans toutes leurs variétés !
Jeudi 8 août 16h30
Georges Sand – Victor Hugo
Sylvie Pothier et Alain Leclerc
mise en espace Sylvie Pothier
George Sand et Victor Hugo, pourtant contemporains ne se sont jamais rencontrés. A la suite de la sortie de ses poésies « Les Contemplations », Victor Hugo, exilé à Guernesey ne reçoit que très peu d’encouragements ou de soutiens de la part des auteurs de son temps. George Sand décide de prendre sa défense. Une longue correspondance débute en cette année 1856, une correspondance qui va se poursuivre jusqu’à la mort de George Sand en 1876. Victor Hugo écrira alors « Éloge funèbre » pour George Sand. Texte qui commence ainsi : « Je pleure une morte et je salue une immortelle, je l’ai aimée, je l’ai admirée, je l’ai vénérée… ».Le spectacle est le fruit de cette correspondance entre les deux grands auteurs.
Jeudi 8 août 19h
Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon
Jeu Marine Legros
Mise en scène Thomas Lequesne
Stabat Mater Furiosa c’est une femme qui dit non. Qui refuse. Qui interrompt. C’est le cri implacable et sans pleurs d’une femme qui se tient debout face à la barbarie.
Elle est celle qui parle lorsque l’on ne peut plus se taire. Sa voix c’est la détermination à déchirer le silence de toutes celles qu’on bâillonne, qu’on violente, qu’on viole.
C’est une combattante sans arme. A condition de ne pas penser que les mots peuvent aussi tuer parfois. Tuer le mécanisme absurde de la guerre, de la violence. Cette prière furieuse dit NON à l’homme de guerre. Dans le même mouvement, elle dit furieusement OUI à l’amour, à la paix, aux petites choses fragiles et inutiles et humaine de la VIE.