Festival de poésies

vendredi 9 août 14h 

« Le Temps presse, je te parle d’ici » , textes de Murielle Le Roy

mise en espace et jeu Sylvie Pothier

« Le Temps presse, je te parle d’ici », à la fois vers libres, prose et poésie, a été écrit face au déclin de mes jours annoncé. Qu’est-ce qu’être poète, poétesse ? La définition m’échappe, tant il me semble que nous l’avons tous été un jour. Il y a celles et ceux qui ont tracé des voies, ouvert des espaces, fait chanter la lumière cachée au creux des pierres, de l’azur, des songes. Il y a celles et ceux qui m’accompagnent depuis l’enfance : Vian, Baudelaire, Rimbaud, Aragon, Eluard, Prévert, Desnos, Louise Labé, Louise de Vilmorin. Celles et ceux découverts à l’âge adulte : Andrée Chedid, Christine de Pisan, Marguerite Yourcenar, Ingeborg Bachmann, Catherine Pozzi, Pessoa, Francis Ponge, Philippe Jaccottet, Yves Bonnefoy et la cohorte de tous les autres. Qu’est-ce que la poésie ? Un souffle nécessaire à tout homme sur la terre, pour lui permettre le grand voyage intérieur de la liberté. A la cime de tous les arts, elle recompose le monde et la vie au prisme de la beauté, condition nécessaire pour que toute existence prenne son sens. Elle est une lumière qui oriente. Une force qui soutient. Elle est l’amour qui triomphe des ténèbres.

Je n’ai jamais fait profession de poétesse. Même si tout au long des mes jours, j’ai couché sur le papier des émotions. « Le Temps presse, je te parle d’ici », est différent. IL est une parole voulue en dépit du silence de la mort et mes mots sont tous lancés par-delà les étoiles et le vent, pour ma mère en allée il y très longtemps. D’une certaine façon, il symbolise mon testament d’amour, à l’aube de mes 70 ans.

 

vendredi 9 août 15h15

Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon

Jeu Marine Legros

Mise en scène Thomas Lequesne

Stabat Mater Furiosa c’est une femme qui dit non. Qui refuse. Qui interrompt.

C’est le cri implacable et sans pleurs d’une femme qui se tient debout face à la barbarie.

Elle est celle qui parle lorsque l’on ne peut plus se taire. Sa voix c’est la détermination à déchirer le silence de toutes celles qu’on bâillonne, qu’on violente, qu’on viole.

C’est une combattante sans arme. A condition de ne pas penser que les mots peuvent aussi tuer parfois. Tuer le mécanisme absurde de la guerre, de la violence.

Cette prière furieuse dit NON à l’homme de guerre.

Dans le même mouvement, elle dit furieusement OUI à l’amour, à la paix, aux petites choses fragiles et inutiles et humaine de la VIE.

vendredi 9 août 16h30 

« La Crosse en l’air » de Jacques Prévert

jeu : Alain Leclerc

« LA CROSSE EN L’AIR » , long poème écrit en 1936, paru dans le recueil PAROLES,  alors que la guerre civile fait rage entre les nationalistes de franco et les républicains du front populaire et  que Mussolini depuis 1922 dirige d’une main de fer l’Italie.  dans ce texte, Jacques Prévert y  livre une puissante diatribe contre celui qui incarne à ses yeux tous les dogmes stériles et  aveuglements humains : le Pape. 

À travers  la rencontre d’un chien, d’un évêque et d’un veilleur de nuit il y dénonce toutes les intolérances, toutes les indifférences qui font le lit de l’obscurantisme.  

Son texte aujourd’hui demeure d’une actualité déconcertante  et met en garde  contre la tentation des pouvoirs réactionnaires.   

 

vendredi 9 août 19h

Georges Sand – Victor Hugo

Sylvie Pothier et Alain Leclerc

mise en espace Sylvie Pothier

George Sand et Victor Hugo, pourtant contemporains ne se sont jamais rencontrés. A la suite de la sortie de ses poésies « Les Contemplations », Victor Hugo, exilé à Guernesey ne reçoit que très peu d’encouragements ou de soutiens de la part des auteurs de son temps. George Sand décide de prendre sa défense. Une longue correspondance débute en cette année 1856, une correspondance qui va se poursuivre jusqu’à la mort de George Sand en 1876. Victor Hugo écrira alors « Éloge funèbre » pour George Sand. Texte qui commence ainsi : « Je pleure une morte et je salue une immortelle, je l’ai aimée, je l’ai admirée, je l’ai vénérée… ».Le spectacle est le fruit de cette correspondance entre les deux grands auteurs.

août 9 @ 14:00
14:00 — 15:00 (1h)